Pour un bouclier énergétique européen (Tribune dans Libération.fr)

La dépendance énergétique de l’Union européenne, qui importe plus de la moitié de sa consommation d’énergie, pénalise particulièrement ses habitants les plus précaires.

Le nécessaire accompagnement social de la transition énergétique est devenu ces dernières semaines un leitmotiv dans notre pays, exigeant de combiner les indispensables mutations énergétiques à engager, pour éviter «la fin du monde», avec un volet social digne de ce nom, intégrant «la fin de mois» de chacune et de chacun. Pourtant, rares sont ceux qui ont replacé cette exigence dans son seul espace pertinent, l’Europe. Car c’est bien d’un enjeu continental qu’il s’agit, qu’aucun des vingt-sept Etats membres ne peut régler seul.

Entre 1990 et aujourd’hui, la dépendance de l’Europe aux importations d’énergie est passée de 44,2 % de sa consommation brute d’énergie à 53,6 %. Avec un prix du baril oscillant l’an dernier entre 52 et 84 dollars, l’Union européenne dépense ainsi plus d’un milliard d’euros par jour pour s’approvisionner en énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), émettrices de CO2, qu’elle ne possède pas (ou très peu) dans son sous-sol.

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